Lot 100 : 160000 €

Vente Horlogerie, Joaillerie, Bijoux de créateurs du 19-06-2023
CARTIER Paris
Broche Cartier en platine dans laquelle est suspendu un cristal d’émeraude colombienne vert transparent d’environ 75 carats, à quatre côtés, taillé en forme trapèze dont un côté en arc-de-cercle, le tout aux angles adoucis gravés sur les bords de chevrons entre deux lignes de croix convexes. L’émeraude mobile, gravée de motifs floraux particulièrement bien exécutés et de type moghol, est protégée par un entourage d’env. 3,20 ct. de diamants naturels taille old European et huit taille rose. L’ensemble est surmonté d’un diamant naturel taille old European d’env. 1,95 ct. (couleur H-I, pureté VVS, fluorescence bleue faible). Ajout postérieur d’une épingle en or blanc 18k (750 millièmes). Le bijou est accompagné du rapport d’identification de l’IGI Anvers, n° F4J00886, daté du 28 février 2008. Inscription : « Cartier Paris Déposé »
Dimensions de l’émeraude : env. 39,7 x 28,6 x 10,8 mm.
Dimensions de la broche : env. 5,5 x 5 cm.
Poids brut : 31,1 g.
Note de l’expert :
Le bijou qui vous est présenté ici est exceptionnel de par les matières employées et l’art joaillier qu’il représente. Une émeraude gravée de cette taille nécessite le geste sûr de celui qui prendra la responsabilité de lui donner forme et décor. Francesca Brickell Cartier, descendante de la lignée de la famille des grands joailliers, nous livre un des secrets pour une réussite complète de cet acte de grande précision. La Maison Cartier octroyait deux jours de congés à celui qui était désigné à cette tâche, pour lui permettre d’entreprendre son travail avec sérénité :
“The act of mounting large, fragile emeralds by fallible human hand was fraught with difficulties. The craftsman selected for the task had to apply exactly the right amount of pressure of each platinum claw that would hold the gemstones in place. Too much pressure and the emerald might well break; too little and any subsequent movement of the emerald might start a cleavage flaw. For such an intense task, Jacques (Cartier) would give the chosen craftsman two days off work before beginning the job to ensure he was totally relaxed. They couldn’t risk a trembling hand.”
Cartier Brickell F., The untold story of the family behind the jewelry empire : The Cartiers, New York, 2021, p. 293-294.
Si l’influence indienne est très présente dans la taille de cette émeraude, son origine est bien colombienne comme l’atteste le rapport de l’Institut Gemmologique International. Nous sommes ici face à un témoin de l’histoire du commerce des pierres qui a vu le jour au XVIe siècle. Plusieurs mines sont découvertes et exploitées par les Espagnols : Chivor en 1537, Muzo vers 1550 avec le travail de la mine de Tequendama à partir de 1594 et Coscuez en 1646. La couronne espagnole pousse à la productivité des mines car elle perçoit la dîme sur un cinquième des pierres qui parviendront du Nouveau Monde. C’est alors que les Portugais prennent en main le commerce international entre l’Europe et les comptoirs lointains notamment en Inde, comme celui de Goa ou encore de Diu. Les grandes émeraudes utilisées en Inde viennent effectivement depuis le XVIe siècle de Colombie et elles étaient le plus souvent taillées en table à six côtés ou respectant la forme du cristal d’origine pour en garder le meilleur poids. Celle du bijou que nous vous présentons ici n’y fait pas exception.
Jacques Cartier part en Inde en 1911 et en revient en 1912 pour les perles tout d’abord mais également pour les gemmes et les bijoux orientaux. Mais c’est surtout Louis, alors directeur artistique, qui est à la recherche de nouvelles influences par une érudition remarquable, en étudiant les matières, les formes et les volumes de ces productions lointaines. La Maison va réussir à moderniser les bijoux des grandes familles indiennes en utilisant leurs pierres historiques notamment dans des formes en platine et également importer des émeraudes gravées mogholes.
Cartier et les émeraudes gravées, une grande histoire et une audace importées en Europe qui vont marquer l’Histoire de la Haute Joaillerie du début du XXe siècle, quand bien des orfèvres étaient frileux dans les années 1920. Cette période voit quelques-unes des plus belles pièces sortir des ateliers parisiens, tel le bijou vendu par Millon Belgique, signé Cartier Paris.
Ecker H. et alii, ss dir., Cartier et les Arts de l’Islam, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 2021. Giuliani G. et alii, La route des émeraudes anciennes, dans Pour la science, 277, Paris, 2000. Rudoe J., Cartier, British Museum, Londres, 1997.
Lot 362 : 42000 €

Vente Arts d'Asie du 25-05-2022
Wang Xuetao (1903-1982) et Dong Shouping (1904-1997)
Importante encre et aquarelle sur papier monté en rouleau représentant un couple de canards et papillons dans un paysage lacustre aux bambous
Signé par les 2 artistes
Provenance : Collection privée belge - Acquis à Pékin en 1979 par l’ancien propriétaire
Dimension : 180 cm x 96 cm
Une déchirure restaurée dans le bas au centre
Lot 109 : 75000 €

Vente Arts d'Asie du 25-05-2022
Chine, XIXe siècle
Grande plaque en porcelaine à décor en émaux Qianjiang Cai d’un perroquet sur des branchages.
Socle en bois sculpté.
Signé
Hauteur totale : 69 cm
Lot 254 : 20000 €

Vente Vente 22 du 27-11-2011
Hergé : Tintin, ensemble des 10 lithographies WWF réalisées en 1981 : Tintin au pays des Soviets, Tintin en Amérique, Tintin au Congo, Le Trésor de Rackham le rouge, Le Temple du soleil, On a marché sur la lune, L'Affaire Tournesol, Coke en stock, Tintin au Tibet et Vol 714 pour Sydney. Toutes signées. Rare série d'auteur numérotée sur 50. 5 lithographies encadrées. Dimensions : 70 x 100. Etat neuf.
Lot 91 : 6200 €

Vente Arts Premiers du 28-10-2020
Rare maternité ("Gihalu" ou "Giweny") présentée nue, debout, portant son enfant dans les bras, la coiffe agencée en cascades latérales
Bois, ancienne patine d'usage brune et rougeâtre (fissure sur une main)
Mbala, région du Kwango ou Kwilu, République démocratique du Congo, début XXe
H: 67 cm
Les maternités comme celles-ci étaient la propriété du chef, de l'un des principaux lignages possédant les droits sur les terres, souvent réparties sur plusieurs villages. Elles étaient consultées par les chefs en cas d'incidents graves, guerres, épidémies, conflits internes ou catastrophes naturelles. Leur caractère précieux les mettaient à l'abri des regards et des contacts profanes. Seul le chef avait le droit de les manipuler et de leur faire des offrandes. Notre exemplaire se démarque par sa taille, son état de conservation, son ancienneté et la qualité de sa sculpture.
Provenance: collectée par son actuel propriétaire dans la région de Leverville dans les années 1950
Lot 14 : 180000 €

Vente 15 Pierres d'exception du 22-09-2021
Remarquable diamant de 5,15 ct., couleur D, pureté VVS2, taille émeraude. Si l'on cherche à s'approcher de la perfection, ce diamant en est un excellent moyen. Tout y est beau ! Sa taille est idéale pour refléter la lumière et le spectre de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel qui la composent. Sa couleur est la plus haute dans le classement des couleurs du diamant. D de Diamant, tout est dit. La taille émeraude n'est pas choisie par hasard, c'est la forme qui permet de mettre en avant les plus belles puretés. Pourquoi ? Parce que la moindre inclusion un peu problématique anéantirait la pierre sur la roue du polisseur. S'il fallait encore un critère d'excellence, la fluorescence. Celle-ci se révèle très faible, c'est parfait. Comment mettre une telle pierre en valeur? Avec deux fois rien car elle se suffit à elle-même. Un simple anneau et un sertissage presque invisible, ou comme élément central dans une création majestueuse, et toutes les peaux, des plus claires aux plus foncées, révèleront la beauté de la pierre. Ce diamant est accompagné d'un certificat GIA du 7 avril 2021.
GIA natural diamond grading report : 2211579611.
Inscription : GIA 2211579611
Dimensions : 10.79 x 9.33 x 6.27 mm.
Lot 122 : 32000 €

Vente Collections belges & luxembourgeoises, dont la collection du critique d'art Charles Bernard du 28-03-2021
Auguste RODIN (1840-1917)
Femme nue allongée aux bras écartés (Probablement d’après la danseuse Alda Moreno), circa 1910-13
Graphite et estompe sur papier vergé filigrané (KO)NIGE collé sur un papier de support (dans les deux coins supérieurs)
Porte la griffe à l’encre violette «Rodin» en bas, à droite (Lugt. 2142)
Au dos, inscriptions diverses
Annoté au crayon à gauche : "signé du cachet du musée par M. le conservateur Bénédite" et à la plume et encre brune, à droite : "Certifié dessin original d’Aug. Rodin", signature et cachet de l’expert Edmond Delaye à Lyon.
22,8 x 37 cm (33,2 x 45,7 cm pour le support)
Provenance: Collection Charles Bernard, Bruxelles
Un certificat de Madame Christina Buley-Uribe sera remis à l'acquéreur.
Lot 177 : 58000 €

Vente Vente 38 du 30-11-2014
Franquin : PIGEON : Le SKwiiK, seul trois exemplaires en résine polychrome ont été réalisés à l'époque de l'exposition Franquin à Angoulême, ici nous vous proposons l'unique exemplaire en bronze réalisé selon la technique dite à cire perdue, 1990, 45 cm, C signé J-M Pigeon. Droit de suite.
Lot 294 : 44000 €

Vente Vente 35 du 27-04-2014
Franquin : Gaston, planche-gag n°906 à l’encre de Chine publiée dans le journal Spirou n°2652 du 8 février 1989. Cette composition de l’anti-héros est l’une des dernières de l’artiste. On y retrouve l’esprit inventif de Gaston qui n’accouche que de catastrophes à travers ses jeux et démontre que, définitivement, il n’est pas fait pour la vie de bureau au sein des Editions Dupuis. On le voit ici aux prises avec l’irascible Prunelle pour qui ce combat naval est sans doute une péripétie de plus au sein de la rédaction et s’en amuse même. La planche fourmille de détails caractéristiques de son univers. Le courrier déborde sur le bureau, Lebrac y fait une apparition furtive dans la première case, la porte de sa Fiat 509 traine nonchalamment au détour de la deuxième case et le logo de son employeur trône sur la façade de l’immeuble en case 7. Gaston, présent à six reprises, est fidèle à lui-même et participe à cette situation en usant de sa gestuelle typique. L’intérêt de cette planche est également marqué par la confrontation entre cet univers et celui des "Idées noires". Punaisés sur les murs, deux petits monstres s'affichent en case 4 et 8. Ces dessins traduisent le plaisir simple de faire des grimaces et d’égayer le quotidien. Evoquant la minutie de Gustave Doré, l’artiste nous fait découvrir en case 7 sa vision de la ville à travers une foison de hachures. Noire, peuplée de grues et d’immeubles, elle n’est pas s’en rappeler le décor de certains gags de cette série monochrome. Le duo "Tome et Janry" a eu le privilège de scénariser cette planche alors que se concevait le Spirou et Fantasio "La Vallée des bannis". Sans doute l’artiste aura-t-il été séduit par le talent et humour ravageur de ce duo. Véritable marque de fabrique, la signature animée en bas de page constitue un ultime clin d’oeil plein d’humour de cet épisode. Signée. Dimensions : 36,3 x 46,6.
Lot 136 : 35000 €

Vente Collections belges et luxembourgeoises du 19-12-2021
Rare et importante icône du bienheureux et grand martyr Nikita (Nicétas le Goth).
Tempera sur bois
Au centre une représentation en pied, entouré de 16 scènes de sa vie en cantons.
Restaurations et usures, légers manques. Les légendes ajoutées postérieurement.
Russie, école de Novgorod, XVIIe siècle
90,5 x 75,5 cm
Provenance:
- Collection Otto-O'Méara et son épouse née Moselli
- Leur vente, Galerie Georges Giroux, Bruxelles, 15-16-17 octobre 1928, lot 304 (reproduite au catalogue sous le n°94)
- Collection privée, Belgique
Provenant de l’importante collection d’icônes d’Otto-O’Méara, une des deux seules qui existaient en dehors de la Russie, l’exportation en étant à l’époque interdite vers l’Occident, cette œuvre faisait partie de la série des pièces exceptionnelles de l’école de Novgorod.
Historique:
Nicétas le Goth est un chrétien martyr mort en Roumanie en l'an 372, reconnu saint et vénéré par les catholiques et les orthodoxes. Goth d'origine, Nicétas naquit et vécut sur les bords du Danube. Il reçut le baptême de l'évêque Théophile qui participa au premier concile de Nicée (d'où sans doute son nom de baptême). Avec l'évêque goth d'origine grecque Ulfila, il évangélisa ses compatriotes goths qui étaient en majorité disciples de l'arianisme.
Soldat, Nicétas combattit contre les troupes restées païennes d'Athanaric. Lorsque ce dernier exerça son pouvoir parmi les tribus de la région, il appliqua une persécution systématique contre les chrétiens. Nicétas fut condamné en 372 au bûcher, mais son corps ne brûla pas complètement. Ses restes furent recueillis par un autre ami soldat goth de religion chrétienne, Marian (Marianus), qui apporta par la suite son corps préservé du feu à Mopsueste en Cilicie, où on lui bâtit une église et où de nombreux miracles s’accomplirent (légende marquée en bas de l'icône). Une partie de ses reliques furent données ensuite à des églises de Constantinople, puis de là au monastère de Vissoki Detchani (Serbie).
Il est patron de la ville de Melendugno en Italie, où l'abbaye du XIIe siècle conserve une relique. Plusieurs églises et monastères de Russie lui sont dédiés, comme le monastère Nikitsky de Pereslavl-Zalesski, le monastère Nikitsky détruit dans les années 1930 à Moscou, etc. Sa fête est le 15 septembre du calendrier grégorien pour les Latins et le 15 septembre du calendrier julien (soit le 28 septembre pour le calendrier grégorien) pour les Orientaux des Églises orthodoxes. La variante russe de son nom, Nikita, est courante dans les pays russophones.
Ce lot est décrit par Maxime Charron, Paris.
Lot 574 : 16000 €

Vente BANDES DESSINEES du 24-06-2018
Hermann : Bernard Prince, illustration à l'aquarelle pour la couverture originale de l'épisode "Menace sur le fleuve" publié aux Editions du Lombard en 2010. L'artiste nous entraîne ici dans son univers graphique dynamique à travers cette scène qui apporte, par son rendu, une ambiance lourde et un relief hors du commun. Dans cette composition se déroulant dans la jungle d'Amérique latine, l'omniprésence de l'humidité, de la chaleur et de la pluie crée un sentiment mystérieux et angoissant. Comme à l'accoutumée, les héros s'empêtrent dans les ennuis et nous garantissent un moment percutant. Le décor, la présence des héros et le travail abondant font de ce dessin une référence dans l'univers de cet artiste. Signée et datée 21 décembre 2009. Dimensions : 31 x 41.
Lot 14 : 17000 €

Vente Collections belges & luxembourgeoises, dont la collection du critique d'art Charles Bernard du 28-03-2021
Chine, époque Qianlong (1736-1795)
Rare brûle-parfum tripode couvert en bronze à patine brune, le couvercle percé de quatre trous et surmonté de trois chèvres couchées, les anses représentées par deux dragons, les pieds figurant des têtes de lion stylisées.
Marque à six caractères et époque de Qianlong
H: 18,5 cm
L: 25 cm
(très bon état général, usures d'usage, griffes et quelques coups)
Lot 274 : 23500 €

Vente Collections belges et luxembourgeoises du 10-09-2020
Anto CARTE (1886-1954)
Allégories
Suite de 4 projets pour des vitraux au fusain et à l'encre de Chine sur papier montés en deux paravents de deux feuilles chacun
Un signé en bas à gauche Anto Carte et à droite Léon Rotta (?-1970), maitre peintre-verrier à Anderlecht
168 x 50 cm (à vue)
(petits accidents)
Vers 1933-35, une maison est construite à Uccle à la demande de Pierre Ansiau et décorée par Anto Carte. Deux doubles portes intérieures étaient ornées de vitraux dont voici les projets.
On y joint 3 projets dessinés représentant l'impost d'une des portes portant l'inscription Domus portam et cor magis, la porte de la demeure et une poignée
36,7 x 91 cm (le plus grand)
Lot 122 : 36000 €

Vente PRECIEUSES XIV du 16-11-2017
WOLFERS Philippe (1858 - 1929) Rare broche-pendentif en or jaune 750 millièmes et argent figurant un cygne blanc aux ailes déployées. Son plumage est en émail plique-à-jour blanc, le corps en opale (elle est brisée à deux endroits). L'aigrette semble avoir été rapportée vers 1950 et est surmontée à chacune de ses extrémité par trois diamants circulaires taille brillant dont un plus important au centre (1,70-1,80 cts).
Le pourtour des ailes et du croissant de lune est orné de petits diamants taille ancienne. Le croissant de lune semble être un ajout postérieur.
L'attache de la broche est postérieure et d'un or différent.
Au dos, initiales PW pour Philippe Wolfers et inscription "Ex. unique".
8 x 4,5 cm.
P (brut) total: 30,8 g.
Quelques sauts d'émail.
Provenance: Marie-Laure Brunard par descendance.
Lot 449 : 8500 €

Vente Arts d'Asie du 13-09-2023
Japon, XIXe siècle
Grande fontaine en porcelaine de Seto à décor en émaux bleu-blanc de paons et feuillages.
Frétel en forme de chien de Fô et bec verseur en forme de poisson.
Signé sous le couvercle Kawamoto Masukichi et inscriptions sur le corps.
Sur socle de bois sculpté chinois XIXe.
Hauteur : 52 cm
(accident à la queue du chien de Fô)